Rome

Visiter Rome : 30 incontournables à faire et voir

Visiter Rome, c’est plonger au cœur de 3 000 ans d’histoire, où chaque ruelle, chaque place et chaque monument raconte la grandeur de la capitale italienne. La ville éternelle séduit par ses monuments emblématiques, du Colisée au Panthéon, en passant par la Basilique Saint-Pierre et les magnifiques fontaines baroques comme la Fontaine de Trevi. Entre antiquité, Renaissance et baroque, Rome offre aussi de superbes musées, tels que la Galerie Borghese, les Musées du Capitole et les Musées du Vatican, où l’art et l’histoire se rencontrent à chaque pas.

Mais Rome, ce n’est pas que les monuments : ses quartiers vivants, ses parcs somptueux comme la Villa Borghese et la Villa Doria Pamphilj, et ses collines panoramiques comme le Janicule invitent à flâner et profiter de la ville autrement. Les amateurs de gastronomie découvriront une cuisine romaine authentique, avec des plats incontournables tels que la carbonara, le cacio e pepe, le saltimbocca alla romana, et les délicieux supplì ou artichauts carciofi, symboles de la richesse culinaire de la capitale.

Pour ceux qui souhaitent prolonger leur découverte, de nombreuses excursions autour de Rome sont possibles : Ostia Antica, ancienne ville portuaire, ou Tivoli, avec ses magnifiques villas d’Hadrien et d’Este, offrent un voyage dans le temps et des paysages exceptionnels. Que vous soyez passionné d’histoire, d’art, de nature ou de gastronomie, visiter Rome reste une expérience unique qui combine patrimoine, culture et douceur de vivre italienne.

Monuments & Patrimoine Historique – Rome

1. Le Colisée

Le colisée de Rome
Le colisée de Rome

Le Colisée, ou amphithéâtre Flavien, est un immense amphithéâtre ovale situé au cœur de Rome.

Sa construction a débuté entre 70 et 72 ap. J.-C. sous l’empereur Vespasien, et s’est achevée en 80 sous Titus. À l’origine, il était nommé Amphithéatrum Flavium, en référence à la dynastie flavienne.

Il pouvait accueillir entre 50 000 et 70 000 spectateurs pour des combats de gladiateurs, des chasses d’animaux sauvages ou des reconstitutions de batailles. Sa forme elliptique, longue d’environ 189 m et large de 156 m, était pensée pour optimiser la visibilité et la circulation des spectateurs.

Le Colisée disposait d’un velarium, un auvent rétractable tendu par des mâts et des cordages pour protéger les spectateurs du soleil.

Sous l’arène se trouvait un réseau souterrain (l’hypogée) qui permettait l’entrée spectaculaire des gladiateurs et des animaux. Après la chute de l’Empire romain, le Colisée a été largement pillé : ses pierres ont été réutilisées pour d’autres constructions à Rome.

Plusieurs tremblements de terre (notamment en 1349) ont endommagé l’édifice, expliquant son état de ruine partielle aujourd’hui.

2. Le Forum Romain

Le forum romain
Le forum romain

Le Forum Romain (Forum Romanum) est un vaste site archéologique situé entre les collines du Palatin, du Capitole et du Quirinal à Rome. Dans l’Antiquité, il était le centre névralgique de la vie politique, religieuse, judiciaire et commerciale de Rome.

À l’origine, la vallée du forum était marécageuse ; elle a été assainie grâce à la construction de la Cloaca Maxima, l’un des tout premiers systèmes d’égout romain.

Sous la République, le Forum accueillait des institutions politiques comme la Curie (le Sénat), ainsi que des portiques marchands et des basiliques judiciaires. À l’époque impériale, des monuments prestigieux y furent érigés : le Temple de Vespasien et Titus, l’Arc de Septime Sévère, la Basilique de Maxence, entre autres.

L’Arc de Titus, construit vers l’an 81, commémore la victoire de Titus à Jérusalem et donne encore aujourd’hui un aspect monumental au Forum.

La Colonne de Phocas, érigée en 608, est le dernier monument construit sur le Forum : elle porte le nom de l’empereur byzantin Phocas.

Après la chute de l’Empire romain, le Forum tomba progressivement dans l’oubli ; il fut ensablé, pillé, et utilisé comme carrière de pierres.

Aujourd’hui, le Forum Romain fait partie d’un circuit archéologique majeur comprenant aussi le Colisée et le Palatin, attirant des millions de visiteurs.

3. Le Panthéon

Le panthéon de Rome
Le panthéon de Rome

Le Panthéon de Rome est un édifice antique situé sur la Piazza della Rotonda, édifié pour honorer tous les dieux.

Le bâtiment original a été construit par Marcus Agrippa entre 27 av. J.-C. et 25 av. J.-C., comme l’indique l’inscription sur le fronton : “M. AGRIPPA L. F. COS TERTIUM FECIT”.

Le Panthéon actuel a été reconstruit entre 118 et 125 ap. J.-C. sous l’empereur Hadrien, après plusieurs incendies.

Sa coupole, d’un diamètre de 43,30 mètres, est un chef-d’œuvre d’ingénierie : sa hauteur intérieure est égale à ce diamètre, créant une sphère parfaite. Au sommet de la coupole se trouve un oculus de 9 mètres de diamètre, qui laisse entrer la lumière du ciel et symbolise la connexion avec l’univers.

Le portique d’entrée est composé de 16 colonnes monolithiques en granit, importées d’Égypte, ce qui renforce la grandeur du monument. Le Panthéon est aujourd’hui une église chrétienne, consacrée sous le nom de Sainte-Marie des Martyrs depuis le VIIᵉ siècle, ce qui a contribué à sa très bonne conservation.

Il abrite les sépultures de personnages illustres comme Raphaël, ainsi que des rois italiens comme Victor-Emmanuel II et Umberto Ier.

4. La Fontaine de Trevi

La fontaine de Trevi
La fontaine de Trevi

La Fontaine de Trevi (Fontana di Trevi) est un des monuments baroques les plus célèbres de Rome. Elle a été conçue par l’architecte Nicola Salvi, et sa construction a débuté en 1732. Après la mort de Salvi en 1751, le projet a été poursuivi par Giuseppe Pannini, qui a achevé la fontaine en 1762.

Elle mesure environ 26,3 mètres de haut et 49,15 mètres de large, ce qui en fait la plus grande fontaine baroque de la ville. La fontaine est adossée à la façade du Palazzo Poli, ce qui lui donne une structure majestueuse inspirée d’un arc de triomphe.

Au centre, la statue d’Océan (Neptune) trône sur un char en forme de coquillage, tiré par deux chevaux marins menés par des tritons. De part et d’autre d’Océan, deux autres figures sculptées représentent l’Abondance et la Salubrité.

Le nom “Trevi” viendrait des trois rues (tre vie) qui convergent vers la place où la fontaine est construite.

L’eau qui alimente la fontaine provient de l’aqueduc antique de l’Aqua Virgo, construit en 19 av. J.-C.

Selon la tradition, jeter une pièce de monnaie dans la fontaine en tournant le dos assure un retour à Rome.

5. La Basilique Saint-Pierre du Vatican

La basilique Saint-Pierre
La basilique Saint-Pierre

La Basilique Saint‑Pierre, ou Basilica Papale di San Pietro in Vaticano, est le principal lieu de culte du catholicisme et se situe dans la Cité du Vatican. Sa construction actuelle a débuté le 18 avril 1506 sous le pape Jules II et s’est achevée en 1626.

Parmi les architectes les plus célèbres ayant participé à sa construction figurent Bramante, Michel‑Ange, Maderno et Le Bernin.

La basilique présente un style architectural mêlant Renaissance et baroque, particulièrement visible dans sa façade monumentale et sa coupole. Sous le maître-autel se trouve la tombe de saint Pierre, l’un des apôtres fondateurs, dont la tradition chrétienne fait l’un des premiers papes.

On peut visiter les grottes du Vatican sous la basilique : un ensemble de chapelles et de sépultures dont certaines datent de l’ancienne basilique constantinienne.

À l’intérieur, la basilique compte 45 autels et 11 chapelles, chacune décorée d’œuvres artistiques remarquables.

La Place Saint-Pierre, devant la basilique, a été conçue par Le Bernin : ses colonnades en demi-cercle symbolisent les bras maternels de l’Église.

6. Le Château Saint-Ange

Le château Saint-Ange
Le château Saint-Ange

Le Château Saint‑Ange, ou Castel Sant’Angelo, est un monument emblématique situé sur la rive droite du Tibre, non loin du Vatican.

À l’origine, il s’agissait du Mausolée de l’empereur Hadrien, construit entre 123 et 135 ap. J.-C. pour abriter ses cendres et celles de sa famille.

Plus tard, il a été transformé en forteresse militaire, notamment avec l’ajout de bastions sous l’empereur Aurélien. Depuis 1277, le château est relié au Vatican par un passage fortifié surnommé le Passetto di Borgo, qui a servi de voie d’évasion aux papes.

Le nom “Saint-Ange” vient d’une apparition légendaire de l’archange Michel en 590 : selon la tradition, il aurait abaissé son épée en signe de fin d’une épidémie. Au sommet du château trône une statue de l’archange Michel, réalisée en 1753 par Peter Anton von Verschaffelt, remplaçant plusieurs versions antérieures.

Pendant la Renaissance, plusieurs papes ont transformé le château en palais ; Paul III y fit aménager des appartements richement décorés.

Le monument compte cinq niveaux : on y trouve des vestiges antiques, des salles médiévales, des cellules de prison, des appartements papaux et des terrasses panoramiques.

Aujourd’hui, le château abrite le Musée national du Château Saint-Ange, avec des collections d’armes, de peintures et d’objets historiques, et offre un point de vue exceptionnel sur Rome depuis sa terrasse.

7. Les Thermes de Caracalla

Les thermes de Carcalla
Les thermes de Carcalla

Les Thermes de Caracalla (Thermae Antoninianae) ont été construits entre 212 et 216 ap. J.-C. sous l’empereur Caracalla.

C’était l’un des complexes thermaux les plus grands et les plus luxueux de la Rome antique, couvrant une superficie d’environ 11 hectares. Le site pouvait accueillir jusqu’à 1 600 baigneurs en même temps, selon les estimations des historiens.

Les thermes étaient alimentés en eau via une dérivation spéciale de l’aqueduc Aqua Marcia, appelée Aqua Antoniniana.

Le complexe comprenait plusieurs salles : un caldarium (bain chaud), un tepidarium (bain tiède), un frigidarium (bain froid) et une grande piscine (natatio).

Des fouilles ont révélé de nombreuses œuvres d’art : statues (comme l’Hercule Farnèse), mosaïques, fresques…

Il y avait aussi un mithraeum, un sanctuaire souterrain dédié au culte de Mithra, découvert dans les galeries des thermes.

Ces thermes ont fonctionné jusqu’au VIᵉ siècle : ils sont abandonnés après la destruction des aqueducs par les Goths en 537. Aujourd’hui, les ruines des thermes sont parmi les plus imposantes de Rome ; certaines parties des murs atteignent encore 30 mètres de hauteur.

Le site est également utilisé aujourd’hui à des fins culturelles : des concerts ou des représentations d’opéra y sont parfois organisés, dans un cadre historique très évocateur.

La Via Condotti

La via Condotti
La via Condotti

La Via Condotti (ou Via dei Condotti) est la rue commerçante la plus prestigieuse de Rome.

Elle commence au pied de la Place d’Espagne (Piazza di Spagna) et relie cette place à la Via del Corso.

Son nom “Condotti” vient des canaux (ou conduits) qui, à l’époque romaine, transportaient l’eau vers les thermes d’Agrippa.

Aujourd’hui, la Via Condotti est un haut-lieu du shopping de luxe : on y trouve des boutiques de créateurs comme Gucci, Prada, Dior, Valentino, Hermès, Louis Vuitton, Bulgari, et bien d’autres. La rue fait partie du “Tridente” romain, un triangle urbain formé avec la Via del Corso et d’autres rues commerçantes, très prisé par les touristes élégants.

On y trouve également un café historique : l’Antico Caffè Greco, ouvert en 1760, qui a accueilli des figures comme Goethe, Byron, Keats ou Liszt.

Les bâtiments des deux côtés de la rue présentent une architecture baroque élégante, renforçant l’atmosphère chic de cette artère.

Le monument à Victor-Emmanuel II (Altare della Patria)

Le monument à Victor-Emmanuel II
Le monument à Victor-Emmanuel II

Le Monument à Victor‑Emmanuel II, aussi appelé Vittoriano ou Altare della Patria, est un immense édifice situé entre la Piazza Venezia et la colline du Capitole. Il a été conçu par l’architecte Giuseppe Sacconi et construit entre 1885 et 1911.

Le monument célèbre l’unification de l’Italie et rend hommage à Victor‑Emmanuel II, le premier roi du royaume d’Italie unifié.

Il est réalisé en marbre blanc, extrait des carrières de Botticino, dans la province de Brescia, ce qui lui donne un éclat très caractéristique. Au centre, on peut voir une statue équestre de Victor‑Emmanuel II, sculptée par Enrico Chiaradia, haute d’environ 12 mètres.

Le monument est décoré de deux quadriges (chars à quatre chevaux) surmontés des allégories : l’Unité de la Patrie et la Liberté, sculptées respectivement par Carlo Fontana et Paolo Bartolini.

À la base, on trouve l’Autel de la Patrie, qui accueille la tombe du Soldat Inconnu, symbole de la mémoire des soldats italiens morts pendant les guerres.

L’intérieur du Vittoriano abrite le Musée Central du Risorgimento, qui retrace l’histoire de l’unification de l’Italie.

Catacombes de Romes

Les catacombes de romes
Les catacombes de romes

Les catacombes de Rome sont un vaste réseau souterrain de cimetières chrétiens, composé de plus de soixante catacombes formant des centaines de kilomètres de galeries.

Ces galeries ont d’abord été creusées à l’origine comme carrières ou anciennes sablières, avant d’être transformées en hypogées funéraires.

Les premières catacombes chrétiennes datent du IIᵉ siècle, lorsque des communautés chrétiennes voulurent enterrer leurs morts “près des martyrs” (inhumation ad sanctos). La loi romaine interdisait les sépultures à l’intérieur des murs de la ville ; les catacombes furent donc creusées en périphérie pour respecter cette règle.

Certaines catacombes, comme celle de Saint-Calixte, comptent plusieurs niveaux de galeries — jusqu’à cinq étages — et descendent profondément sous terre. La catacombe de Saint-Calixte, l’un des cimetières chrétiens les plus importants, s’étend sur près de 20 km de galeries et abrite les tombes de 16 papes.

Les catacombes ne servaient pas uniquement de lieux de sépulture : elles devinrent aussi des lieux de pèlerinage, notamment après la légalisation du christianisme par l’édit de Constantin en 313.

Aujourd’hui, quelques-unes de ces catacombes sont ouvertes au public : par exemple, les catacombes de Saint-Sébastien, de Saint-Calixte, de Priscilla, de Domitilla ou de Sainte-Agnès.

Piazza Navona

La piazza Novona
La piazza Navona

La Piazza Navona est une place emblématique de Rome, connue pour son atmosphère vivante, ses terrasses de café et ses artistes de rue.

Elle est construite à l’emplacement de l’ancien Stade de Domitien, datant du 1ᵉʳ siècle, et conserve sa forme ovale caractéristique.

Au XVIIᵉ siècle, sous le pape Innocent X, la place fut transformée en un chef-d’œuvre de l’art baroque avec des fontaines spectaculaires.

La Fontana dei Quattro Fiumi (Fontaine des Quatre Fleuves), sculptée par Gian Lorenzo Bernini en 1651, trône au centre de la place, surmontée d’un obélisque. Les quatre fleuves représentés — le Nil, le Gange, le Danube et le Rio de la Plata — symbolisent les quatre continents alors connus.

À l’une des extrémités de la piazza, se trouve la Fontana del Moro, conçue par Giacomo della Porta et enrichie par Bernini. À l’autre extrémité, on peut admirer la Fontana de Neptune, un autre bel exemple d’art baroque.

Autrefois, à chaque week-end d’août, on inondait la place pour créer un “lac”, une fête aquatique organisée par la famille Pamphili ; cette tradition a duré jusqu’au XIXᵉ siècle.

Eglise Sant’Ignazio di Loyola

L'église Sant Ignazio di Loyola
L’église Sant Ignazio di Loyola

L’église Sant’Ignazio di Loyola se trouve sur la Piazza Sant’Ignazio, dans le centre historique de Rome.Elle a été construite à partir de 1626 à l’initiative du cardinal Ludovico Ludovisi, neveu du pape Grégoire XV.

Le plafond de la nef est orné d’un impressionnant fresque trompe-l’œil réalisé par le jésuite peintre Andrea Pozzo, représentant l’« Entrée de saint Ignace au Paradis ».

Il n’y a pas de véritable coupole : Pozzo a peint une fausse “coupole” en perspective pour donner l’illusion d’un dôme.

Palazzo Colonna – Galleria Colonna

Palazzo Colonna
Palazzo Colonna

Le Palazzo Colonna est un vaste ensemble palatial situé au cœur de Rome, à la base de la colline du Quirinal, près de l’église des Santi Apostoli.

Il appartient à la famille Colonna depuis plus de vingt générations : c’est l’un des plus anciens palais privés de Rome. Une partie du palais est construite sur les ruines d’un ancien serapeum romain, ce qui témoigne de l’ancienneté et de la continuité du site.

Les origines du palais remontent au XIIIᵉ siècle, quand il servait de forteresse familiale ; selon la tradition, Dante y aurait même séjourné lors d’un passage à Rome.

Au cours des XVIIᵉ et XVIIIᵉ siècles, le palais a été transformé en résidence baroque. Le Jardín privé du palais – accessible depuis la galerie – s’étend sur l’espace d’un ancien temple romain, celui de Serapis.

La Galleria Colonna, longue d’environ 76 mètres, abrite une collection d’œuvres d’art exceptionnelles : des peintures de Carracci, Guido Reni, Tintoretto, Bronzino, Veronese, et bien d’autres. Dans les salons du palais, des fresques célèbrent notamment le rôle de Marcantonio II Colonna lors de la bataille de Lépante en 1571. Le Palazzo Colonna peut être visité.

Musée à voir à Romes

Musées du Capitole à Rome

Le musée du capitole
Le musée du capitole

Les Musées du Capitole (Musei Capitolini) sont un ensemble muséal d’art et d’archéologie situés sur la colline du Capitole à Rome.

Le noyau de leur collection remonte à 1471, lorsque le pape Sixte IV a offert au peuple romain un ensemble de statues en bronze, dont la célèbre Louve capitoline.

Les musées sont principalement hébergés dans deux bâtiments historiques : le Palazzo dei Conservatori et le Palazzo Nuovo, qui se font face sur la Piazza del Campidoglio, dessinée par Michel‑Ange.

On peut y admirer des sculptures romaines antiques très célèbres, comme la statue équestre de Marc Aurèle, le “Gaulois mourant” et bien d’autres.

La Pinacothèque capitoline, située au deuxième étage du Palais des Conservateurs, présente des peintures de la Renaissance et du baroque, provenant notamment des collections Sacchetti et Pio. Une œuvre emblématique du musée est la statue de Cupidon et Psyché, une copie romaine en marbre d’un original hellénistique, donnée par le pape Benoît XIV.

Le musée comprend aussi l’appartement des Conservateurs, décoré de fresques retraçant l’histoire de Rome à travers les siècles.

Galerie Borghese

Le musée Borghese
Le musée Borghese

La Galerie Borghese est un musée d’art installé dans la Villa Borghese, sur la colline Pincio à Rome.

La collection a été rassemblée principalement au XVIIᵉ siècle par le cardinal Scipione Borghese, neveu du pape Paul V, grand mécène des arts. La villa qui abrite la galerie a été construite entre 1613 et 1616 selon les plans de Flaminio Ponzio, puis complétée par Giovanni Vasanzio après la mort de Ponzio.

En 1902, l’État italien acquiert la villa et la collection Borghèse, transformant l’ensemble en musée public.

La galerie comprend vingt salles richement décorées (fresques, stucs, marbre) réparties sur deux étages. Parmi les œuvres phares, on trouve des peintures de Caravage (comme David avec la tête de Goliath) et des tableaux de Raphaël, Titien, Correggio, etc. Les sculptures sont aussi très remarquables : on peut y admirer des chefs-d’œuvre de Gian Lorenzo Bernini comme Apollo et Daphné ou Le viol de Proserpine.

Musée nationale romain

Le musée nationale romain
Le musée nationale romain

Le Musée national romain (Museo Nazionale Romano) est un vaste musée archéologique réparti en quatre sites distincts à Rome : les Thermes de Dioclétien, le Palazzo Massimo, le Palazzo Altemps et la Crypta Balbi.

Le musée a été fondé en 1889, à l’époque où de nombreuses découvertes archéologiques façonnaient la mémoire de la Rome antique.

Le site des Thermes de Dioclétien accueille la section épigraphique, ainsi que des vestiges majeurs de l’Antiquité dans les salles monumentales des thermes.

Le Palazzo Massimo alle Terme présente des chefs-d’œuvre de la sculpture romaine : portraits, sarcophages, mosaïques, fresques et bronzes. Au sous‑sol du Palazzo Massimo se trouve la collection numismatique : plus d’un demi-million de pièces – monnaies, médailles, bijoux – témoignent de l’histoire économique de Rome.

Le Palazzo Altemps, autre site du musée, abrite des sculptures antiques de haut niveau, issues de la collection de nobles romains de la Renaissance.

La Crypta Balbi, quant à elle, permet de comprendre l’évolution urbaine de Rome : c’est un lieu d’histoire sociale et archéologique, avec des ruines et des reconstitutions de bâtiments médiévaux.

Musées du Vatican

La chapelle sixtine
La chapelle sixtine

Les Musées du Vatican (Musei Vaticani) constituent un ensemble de musées publics situés dans la Cité du Vatican, fondés au début du XVIᵉ siècle par le pape Jules II.

Ils abritent environ 70 000 œuvres, dont environ 20 000 sont exposées au public dans plus de 24 galeries

Le Musée Pio‑Clémentin, l’un des plus anciens, présente des sculptures antiques majeures comme le groupe du Laocoon ou l’Apollon du Belvédère.

La Pinacothèque vaticane, inaugurée en 1932, expose des peintures de Raphaël, Léonard de Vinci, Caravage, Giotto et bien d’autres.

Les Stanze de Raphaël sont un ensemble de salles décorées par Raphaël et ses élèves ; elles font partie du parcours des musées.

La Chapelle Sixtine, célèbre pour son plafond peint par Michel‑Ange, est le point d’orgue de la visite des musées.

Le Musée Grégorien Égyptien expose des momies, des papyrus et des objets de la civilisation égyptienne ancienne.

Le Musée Ethnologique “Anima Mundi” (ancien Musée missionnaire) rassemble des œuvres et objets de cultures du monde entier, en rapport avec la mission catholique.

Le Musée philatélique et numismatique du Vatican présente timbres et monnaies émis par l’État du Vatican depuis sa création, un témoignage original de son histoire.

Parcs, Jardins & Balades – Rome

1. La Villa Borghese

La villa Borghese
La villa Borghese

La Villa Borghese est un vaste parc public de 80 hectares situé sur la colline du Pincio, en plein cœur de Rome. Ce jardin a commencé à être aménagé au début du XVIIᵉ siècle par le cardinal Scipione Borghese pour transformer un ancien vignoble en parc somptueux.

L’architecte Flaminio Ponzio, aidé plus tard par Giovanni Vasanzio, a conçu les allées, les stations de fontaines et les bosquets pour créer un espace à la fois naturel et artistique.Au XVIIIᵉ siècle, l’architecte Luigi Canina a redessiné des zones du parc dans un style “à l’anglaise”, avec des essences exotiques et des perspectives douces.

Parmi les lieux emblématiques du jardin, il y a un petit lac (Giardino del Lago) avec un temple néo‑classique dédié à Esculape, que l’on peut admirer depuis une barque.

On y trouve des fontaines, des monuments et de nombreuses sculptures — un véritable musée à ciel ouvert, mêlant nature et art baroque ou néoclassique.

La Terrasse du Pincio, surplombant le parc, offre une vue panoramique spectaculaire sur Rome, particulièrement impressionnante au coucher du soleil.

Le parc abrite aussi le Bioparco, le zoologique de Rome, qui est l’un des plus anciens d’Europe et se trouve à l’intérieur des jardins.

2. Le Janicule (Gianicolo)

Le Janicule (ou Gianicolo, en italien) est une colline située sur la rive droite du Tibre, à l’ouest du centre historique de Rome.  Bien qu’il soit très élevé, le Janicule ne fait pas partie des “sept collines” traditionnelles de Rome, car il se situe en dehors des anciennes murailles serviennes.

Depuis le belvédère du Janicule, on profite d’un des plus beaux points de vue panoramiques sur Rome : dômes, clochers, toits et monuments se déploient sous les yeux.

La colline a un rôle historique fort : elle fut le théâtre de la défense héroïque de la République romaine en 1849, menée par Garibaldi contre les troupes françaises. Au sommet du Janicule trône une statue équestre de Giuseppe Garibaldi, œuvre d’Emilio Gallori datant de 1895, rend hommage à ce héros du Risorgimento.

On compte environ 84 bustes en marbre sur la promenade, représentant des patriotes italiens ayant combattu pour l’unité ou la République. Un canon situé sous la terrasse du belvédère tire tous les jours à midi un coup à blanc : une tradition instaurée pour synchroniser les horloges des églises de Rome.

La Fontana dell’Acqua Paola, une grande fontaine baroque en marbre, se trouve sur le Janicule ; elle célèbre l’achèvement de l’aqueduc qui l’alimente.

3. La Via Appia Antica

La Via Appia Antica
La Via Appia Antica

La Via Appia Antica, souvent appelée la “Regina Viarum” (reine des routes), est l’une des plus anciennes et prestigieuses voies romaines. Elle a été initialement conçue en 312 av. J.-C. par Appius Claudius Caecus, pour relier Rome à Capoue.

Par la suite, la route fut prolongée jusqu’à Brindisi, ce qui en fit un axe stratégique pour les échanges commerciaux et militaires vers l’Orient.

La chaussée de la Via Appia était pavée de dalles de basalte, ce qui explique la résistance et la longévité de certains tronçons encore visibles aujourd’hui.

Elle mesurait environ 4,1 mètres de largeur, permettant à deux chars de se croiser et possédait des trottoirs latéraux en terre battue.

Aujourd’hui, la Via Appia Antica fait partie d’un parc archéologique protégé, le Parco dell’Appia Antica, qui s’étend sur environ 3 400 hectares. Le long de la voie, on peut découvrir de nombreux monuments funéraires : mausolées (comme celui de Cecilia Metella), catacombes (Sainte-Domitilla, Saint-Sébastien), et vestiges de villas romaines.

Le Cirque de Maxence, l’un des sites les plus spectaculaires de la Via Appia, témoigne de la grandeur architecturale impériale.

4. Villa Doria Pamphilj

Villa Doria
Villa Doria Pamphilj

La Villa Doria Pamphilj est un immense parc urbain de 184 hectares, ce qui en fait l’un des plus grands espaces verts de Rome. Le parc appartient à l’origine à la noble famille Pamphilj, qui a commencé à aménager cette vaste propriété au XVIIᵉ siècle.

Le Casino del Bel Respiro, joyau baroque du parc, a été conçu par Alessandro Algardi et Giovanni Francesco Grimaldi dans les années 1640‑1650 pour Camillo Pamphilj.

Le parc est structuré en trois parties : la “pars urbana” avec le palais et les jardins, la “pars fructuaria” (pinède), et la “pars rustica” (terrain agricole). On y trouve des vestiges romains, notamment une nécropole antique ; les fresques du colombarium ont été étudiées et certaines sont aujourd’hui exposées au Palais Massimo.

Le parc comprend plusieurs fontaines remarquables : fontaine de Vénus, fontaine du Cupidon, fontaine du Lys, fontaine de la Cascade, et plus encore. Un lac paisible au cœur du parc offre un cadre idéal pour la détente, la promenade et l’observation de la nature.

Le parc a été en partie exproprié au XXᵉ siècle : l’État italien a acquis le Casino, puis la municipalité de Rome a acheté progressivement le reste pour ouvrir le parc au public (ouverture en 1972).

Gastronomie Romaine

Les pattes à la Carbonara

Les spaghettis a la carbonara
Les spaghettis a la carbonara

La carbonara est traditionnellement composée de guanciale, œufs, pecorino romano et poivre noir, sans aucune trace de crème. Sa préparation repose sur la chaleur des pâtes pour cuire les œufs et créer une sauce crémeuse et onctueuse.

Cacio e Pepe

Cacio e pepe
Cacio e pepe

Le nom signifie littéralement « fromage et poivre », et c’est exactement ce que contient ce plat mythique.

Les pâtes sont enrobées de pecorino romano fondu et généreusement assaisonnées de poivre noir fraîchement moulu. Cacio e pepe est souvent servi avec des spaghettis ou des tonnarelli, des pâtes traditionnelles locales.

Saltimbocca alla romana

Saltimbocca
Saltimbocca alla romana

Le saltimbocca alla romana est une escalope de veau garnie de jambon cru et de feuilles de sauge. Elle est généralement cuite rapidement dans une poêle avec du vin blanc, ce qui lui donne une saveur délicate et parfumée.

Le nom signifie « saute en bouche », une référence à la tendreté et au goût intense du plat.

Supplì

Suppli
Suppli

Les supplì sont des croquettes de riz frites, souvent farcies de mozzarella fondante. Elles sont croustillantes à l’extérieur et moelleuses à l’intérieur, parfaites pour un en-cas ou un antipasti.

Traditionnellement, les supplì étaient servis en guise de street food pendant les fêtes et événements locaux.

Artichauts (Carciofi)

Carciofi alla Romana
Carciofi alla Romana

Les artichauts sont un légume phare de la cuisine romaine, préparés de plusieurs façons selon la tradition.

Les carciofi alla romana sont cuits à l’huile avec menthe et ail, donnant un goût frais et parfumé.

Les carciofi alla giudia, issus du quartier juif de Rome, sont frits jusqu’à devenir croustillants et dorés.

Excursions / Expéditions autour de Rome

1. Ostia Antica

Le théâtre d'Ostia Antica
Le théâtre d’Ostia Antica

Ostia Antica est un site archéologique majeur à environ 30 km au sud-ouest de Rome.

Ostia était autrefois le port commercial et fluvial de la Rome antique, jouant un rôle stratégique sur le Tibre.

Le site comprend des vestiges très bien conservés : thermes, entrepôts, maisons avec mosaïques, forum et rues pavées.

Ostia a atteint son apogée au IIᵉ siècle apr. J.-C., avec une population estimée à 50 000 habitants et de nombreux entrepôts et temples.

2. Tivoli : Villa d’Este & Villa Adriana

Fontaine à Tivoli
Fontaine à Tivoli

La première grande attraction à Tivoli est la Villa d’Hadrien (Villa Adriana), résidence de l’empereur Hadrien construite entre 118 et 138 ap. J.-C. Ce site archéologique s’étend sur environ 120 hectares, avec des thermes, des théâtres, des palais et des jardins inspirés de l’architecture grecque et égyptienne.

La Villa d’Este, autre joyau de Tivoli, est célèbre pour ses jardins Renaissance et ses fameux jeux d’eau, avec plus de 500 fontaines, bassins et statues.  Parmi les fontaines emblématiques de la Villa d’Este, la fontaine de l’Orgue produit même de la musique grâce à des jeux d’eau conçus dès la Renaissance.

Conclusion – Visiter Rome

Visiter Rome, c’est s’immerger dans un mélange unique d’histoire, d’art et de culture, où chaque monument raconte une page de la grandeur de la capitale italienne. Du Colisée au Panthéon, des fontaines baroques aux musées prestigieux comme la Galerie Borghese ou les Musées du Vatican, la ville offre un patrimoine exceptionnel qui captive tous les voyageurs. Les parcs et jardins romains, comme la Villa Borghese ou le Janicule, permettent de profiter de balades paisibles au cœur de la ville, tandis que la gastronomie romaine, avec ses plats emblématiques, complète l’expérience sensorielle.

Pour enrichir votre séjour, des excursions autour de Rome comme Ostia Antica ou Tivoli révèlent des trésors historiques et naturels accessibles en une journée. Rome est donc bien plus qu’une destination touristique : c’est une ville où l’histoire, l’art et la vie quotidienne se rencontrent, offrant à chaque visiteur un voyage inoubliable. Préparez-vous à découvrir la ville éternelle, à goûter ses saveurs authentiques et à vous laisser émerveiller par la magie de ses rues, de ses places et de ses paysages.

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