photo sacre coeur de près
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Les secrets de la basilique du Sacré-Coeur

photo de la basilique du Sacre-Coeur

La basilique du Sacré-Cœur, situé à Paris, est considérée comme l’un des monuments les plus emblématiques et touristiques de la capitale française attirant environ 10 millions de visiteurs par an.

Situé au sommet de la butte Montmartre dans le XVIIIe arrondissement de Paris, le Sacré-Cœur offre une des plus belles vues panoramiques et renversantes de la capitale à environ 130 mètres d’altitude.

Elle offre également via son dôme une vue de Paris à 360°. La cathédrale attire des millions de touristes également pour la beauté de son architecture.

Cependant, cet édifice religieux majeur possède différentes caractéristiques qui sont inconnus par un grand nombre de personnes. Découvrez donc à travers cet article, les secrets du Sacré-Cœur.

La basilique du Sacré-Cœur possède la plus grande mosaïque de France

La mosaïque du sacré cœur également appelé « la mosaïque du chœur » ou encore « la mosaïque du Christ en gloire » est inaugurée en 1923 par Olivier Merson, H. M. Magne et R. Martin. Cette mosaïque est la plus grande de France.

En effet, cette mosaïque se trouve sur 480 m².

Cette gigantesque œuvre représente le Christ ressuscité vêtu de vêtements blancs éclatants, les bras grands ouverts laissant voir un cœur de couleur or.

Autour de lui, il y a la représentation à différentes échelles de tout un monde d’adorateurs. En effet, on peut voir la reproduction des saints protecteurs de la France, la Vierge Marie et Saint-Michel, Sainte Jeanne d’Arc, ainsi que la France qui apparait personnifiée en offrant sa couronne ainsi que le Pape Léon XIII qui offre le monde.

À gauche, sur le côté se trouve l’hommage de l’église via l’ensemble des architectures dorées et à droite l’hommage de la France.

photo de la mosaique du Sacré-Coeur

La basilique du Sacré-Cœur se nettoie automatiquement

Pierre du Sacré-Coeur

La basilique du Sacré-Cœur fascine des millions de personnes à cause de sa blancheur qui semble éternelle.
Au premier abord, on peut penser que le monument subit constamment des rénovations afin de conserver une telle beauté.

Cependant, ce n’est pas le cas ! La basilique du Sacré-Cœur a été construite avec une pierre non traditionnelle. En effet, en général les constructions se font avec « la pierre de Paris » (pierre jaune qui tire vers le beige).

Cependant, l’architecte Paul Abadie a décidé d’utiliser cette fois-ci la pierre du Château-Landon. Cette pierre résulte des carrières de Souppes sur Loing, qui se situe au sud du département Seine-et-Marne (77).

C’est exactement avec cette même pierre que les constructions de l’Arc de Triomphe et du pont Alexandre III ont été réalisées.

Cette pierre n’a pas été choisie au hasard par Paul Abadie. En effet, la pierre du Château-Landon possède des propriétés exceptionnelles. Pour commencer, c’est une pierre ultrarésistante, et c’est aussi un matériau non spongieux.

Cela signifie que l’eau ne s’y infiltre pas.

Cependant, la particularité la plus surprenante de cette pierre est qu’elle blanchit lorsqu’elle est au contact de la pluie.

En effet, au contact de ce dernier, la pierre sécrète une substance de couleur blanche, nommée le calcin.

La substance s’écoule ensuite tout le long des parois puis finit par durcir au soleil.

Cela signifie qu’après chaque tempête, la basilique s’autonettoie et devient de plus en plus blanche ! Par conséquent au fil du temps la basilique conserve sa beauté et seulement les parties qui sont protégées de la pluie finissent par noircir avec le temps.

Toutefois, vue dans son ensemble, la Basilique du Sacré-Cœur conserve sa blancheur infinie.

La basilique du Sacré-Coeur possède un axe d’orientation original !

photo du Sacré-Coeur

La plupart des églises possèdent traditionnellement une orientation est-ouest dirigée vers l’orient.
Cependant, la basilique du sacré cœur se distingue des autres, car elle ne possède pas cette caractéristique.

En effet, la basilique adopte une orientation orientée vers le nord-sud.

Le choix de cet axe original s’explique pour différentes raisons topographiques telles que l’étroitesse du plateau.

S’y ajoute également, une raison symbolique qui est d’orienter le Sacré-Cœur vers le centre de Paris.

La construction de la basilique du Sacré-Coeur est due à un vœu des catholiques français

photo bataille Prusse

Suite à la défaite de Napoléon III contre la Prusse en 1870, celui-ci se retrouve emprisonné à Sedan (département des Ardennes).

La ville de Paris est alors sous l’occupation des troupes allemandes.Peu après la capitulation de Napoléon III, la commune de Paris voit le jour.

Selon les catholiques, la raison de tous ces terribles évènements n’est ni politique ni militaire, mais plutôt religieuse.

Pour l’archevêque, construire une nouvelle église dans Paris est le seul moyen de réparer les péchés qui ont causé l’échec de Napoléon III ainsi que la domination allemande de la capitale, de ce fait la ville sera protégée de tout tragique évènement à venir.

Cette décision a été inspirée par celle de Lyon, qui a subi le même triste schéma. Pour pouvoir lancer la construction, le peuple rédige un texte de « vœu national » en 1871 afin de demander la construction de la basilique.

Celui-ci est accepté au cours de l’année 1872 par l’archevêque de Paris de l’époque, le cardinal Guibert.

Il a ensuite été décidé que la basilique sera vouée au Sacré-Cœur dans le but de rendre hommage à l’amour du cœur de Jésus. De plus, l’amour de celui-ci est symbolisé par l’immense mosaïque qui tapisse le chœur de la basilique.

Pour pouvoir la faire construire, le cardinal réussit à faire voter une loi « d’utilité publique » en 1873. Cette loi vise à simplifier l’expropriation des propriétaires qui possèdent des terres sur lesquelles la basilique doit être bâtie.

Le choix de l’architecte s’est fait par un concours

Photo architecte du Sacré-Coeur

La décision de procéder à un concours pour choisir l’architecte de la basilique du Sacré-Cœur vient du comité de l’Œuvre du Vœu national ainsi que du cardinal de Paris.

Cet évènement a regroupé quatre-vingt-sept participants qui ont réalisé pas moins de soixante-dix-huit projets.

On peut aujourd’hui retrouver les maquettes de leur projet à une exposition sur les Champs-Élysées.

Plusieurs éléments étaient imposés, ce qui rendait la tâche bien plus difficile qu’il n’y parait.

Ils devaient donc respecter :
– Le site : la butte Montmartre
– Le budget : pas plus de sept-millions de francs
– Deux éléments obligatoires : une crypte doit être présente, mais aussi une statue du Sacré-Cœur, qui doit être très visible et située à l’extérieur de la bâtisse

C’est l’architecte Paul Abadie qui remporte le concours avec sa conception romano-Byzantine, comportant un dôme, des clochetons et un campanile.

Le financement hors du commun de la basilique du Sacré-Coeur

Photo vue du Sacré Coeur

Le financement de la basilique est en très grande partie due à une Souscription nationale.
Ainsi, des millions de fidèles ont été appelés à faire des dons afin de pouvoir financer les matières premières ainsi que les ouvriers.

Pour pouvoir les récolter, il a été clairement stipulé que le plus important n’était pas de donner une somme conséquente, mais qu’il suffisait de donner ce que l’on pouvait donner.

Pourtant, pour inciter les familles à fournir la somme nécessaire pour les plus gros volumes tels que des blocs de pierre, des colonnes ou une chapelle, on y gravait les initiales ou les armoiries des généreux donateurs.

De cette manière, c’est environ quarante-six-millions de francs qui ont été donnés par plus de dix-millions de fidèles en seulement une cinquantaine d’années.

Un lieu savamment réfléchi

Le choix de la butte Montmartre pour accueillir la basilique n’a pas été fait au hasard, bien au contraire.
En effet, étymologiquement Montmartre signifie « mont des Martyrs ».

De plus, cette colline est un lieu de culte depuis très longtemps : elle aurait supposément accueilli le paganisme gaulois, ensuite des temples construits en hommage à Mercure et éventuellement à Mars par les gallo-romains, puis des cultes chrétiens suite au martyre de l’évêque de Saint-Denis, avec tout d’abord la crypte de Saint-Denis, et ensuite la fondation de l’église Saint-Pierre, érigées pour Louis VI et son épouse Adélaïde de Savoie.

Photo de la butte de Montmartre

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