Les arènes de Lutèce

Comment les acteurs réussissaient à se faire entendre dans les arènes de Lutèce

On estimait la capacité de cette arène aux alentours des 12000 places.

Cela voulait dire que les acteurs devaient parler assez fort afin de se faire entendre.

Pour cela, ils parlaient à travers des niches surélevées qui permettaient au son de se projeter tout autour de l’arène.

Un moyen efficace pour éviter des maux de gorge pour les acteurs.

Depuis, ses niches sont encore présentes et on peut les voir lorsque l’on s’assoit près des bancs.

La scène des arènes de Lutèce

L’autre merveille de cette arène de Lutèce est sa scène.

Encore visible aujourd’hui, elle a la particularité de bénéficier d’un magnifique éclairage naturel lorsque le soleil s’exposait plein ouest (les pièces de théâtre étaient jouées essentiellement durant les après-midi).

Pourquoi des cages sont présentes dans les arènes de Lutèce ?

Mais comme on vous la préciser au tout début de cet article, cette scène fait également office d’arène de bataille.

Différents types d’évènements étaient organisés durant des arènes de batailles : les combats de gladiateurs, des exécutions ou des combats de fauves (photo ci-dessus).

Ces fauves sauvages étaient enfermés dans ces cages avant leur entrée en scène.

C’était des fauves importés d’Afrique comme des guépards ou des lions.

Mais ses cages permettant également aux gladiateurs de se retrouver avec soi-même juste avant un combat (comme des vestiaires).

Depuis, on peut toujours y apercevoir ces cages qui servent à stocker des chaises.

Savez-vous que ce monument a failli être détruit ?

Malgré tout, cette arène a bel et bien connu de grosse frayeur.

Aux alentours du 19e siècle (1883), cette arène avait failli se faire détruire par les pouvoirs publics en le transformant en un garage à omnibus (en vue de la construction d’une station de la compagnie des Omnibus).

Mais le pire a heureusement pu être évité grâce à un homme en particulier : Victor Hugo.

Il s’adressa alors directement au Président en lui disant

« Monsieur le Président, il n’est pas possible que Paris, la ville de l’avenir, renonce à la preuve vivante qu’elle a été la ville du passé. Le passé amène l’avenir. Les arènes sont l’antique marque de la grande ville. Elles sont un moment unique. Le conseil municipal qui le détruirait se détruirait en quelque sorte lui-même. Conservez les arènes de Lutèce. Conservez les a tout prix. Vous ferez une action utile et ce qui vaut mieux vous donnerait un grand exemple ».

Lui mais aussi certains contemporains de cette époque ont lutté pour la préservation de ces uniques vestiges dans l’Histoire.

Grâce à leurs actions, l’arène a pu éviter une horrible transformation et a été rénovée avec le temps.

La plus grande arène de la Gaulle

En 1918, l’architecte Jean-Camille Formigée réalise pour la commission du vieux Paris une étude approfondie du monument.

Face à un édifice qui s’est détérioré, il se base sur des recherches d’autres amphithéâtres romains comme le Colisée de Rome et l’arène de Nîmes.

Il découvre alors que les vestiges conservés permettaient à l’arène d’être grande de 135 mètres et des gradins à un angle de 35°.

C’est à ce moment qu’il comprit alors que cette arène est le plus grand de la Gaule.
Derrière l’amphithéâtre, l’architecte a également imaginé la présence d’un hippodrome pour les courses de chars. Néanmoins, aucune trace n’a été retrouvé.

Depuis, cet espace fait les heureux amateurs de foot et de pétanque qui se retrouve pour un petit moment de détente.

Les gradins

Ces tribunes formaient ce qu’on appelait à l’époque la « Cavea ».

Elle pouvait accueillir entre 12000 à 17000 personnes maximum (ce qui veut dire que les arènes de Lutéce attiraient principalement les personnes habitant dans la Lutèce).

On a pu découvrir dans le temps de nombreuses initiales gravées sur les gradins et cela représentait les noms des propriétaires aux places réservées.